Polyphonie Assassine (1/5)

Publié le par Q1

LOUIS

 

Du joli travail. J’avais vraiment fait du joli travail. Elle, elle avait rien vu venir. C’était l’heure où son couillon rentre normalement du boulot. Je le savais, et je savais aussi que ce soir il serait chez sa maîtresse. Elle avait laissé la porte de la cuisine ouverte, je me suis glissé derrière elle. Un coup de bâton asséné bien sèchement derrière la tête alors qu’elle préparait la tortore, et adieu ma jolie. Bon, qu’elle tombe droit sur la cuisinière, ça a fait un peu sale. L’odeur et le grésillement de son visage qui se met à adhérer à la poêle (merde, c’était du téflon, pourtant…) m’ont soulevé le cœur, mais il en faut plus pour me faire gerber. Je lui ai attrapé les cheveux pour la tirer en arrière et je l’ai laissé gésir au sol. Ca faisait un tableau assez spécial, entre sa joue resté dans la poêle et un bout d’escalope qui s’était collé sur son front…

Après ça, eh bien, j’ai foutu un désordre monstre dans l’appartement pour qu’on croie à un cambriolage. Jai tout retourné, j’ai pris ce qui traînait comme pognon, puis j’ai piqué un ou deux trucs de valeur que j’ai ensuite abandonnés dans une benne à ordure quelques rues plus loin. Classique, peut-être, mais efficace. Après tout, son jules n’avait pas précisé qu’il fallait que ce soit propre. Vu le montant de l’assurance-vie placée sur la tête de madame, il aura de quoi ranger son bordel. Voire le vendre en l’état et se tirer très loin. Les poulagas ne seront pas forcément dupes, je m’en doute. Mettre une assurance-vie sur sa femme au foyer, c’est un peu comme placarder une petite annonce qui dirait « Je vais faire assassiner ma femme » au commissariat du quartier…

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