Obscénité et Vertu (Filth and Wisdom)

Publié le par Q1

Un film qui donne envie d'aller voir un concert de Gogol Bordello. 

C'est pas *mauvais*. Je regrette pas d'y être allé. Mais c'est pas franchement bon non plus. Obscénité et Vertu (traduction très discutable), c'est un film avec des personnages marginaux, un peu paumés, qui cherchent chacun leur coin de paradis. Ca paraît déjà vu ? C'est pas qu'une idée. La thématique du film tient en une ligne : pour trouver le Paradis, il faut passer par l'Enfer. Pas de la grande philo, et un enfer un peu glauque mais pas totalement infernal non plus, pour des paradis gentillets aussi.

C'est surtout ça, le défaut du film : il manque de venin, d'amertume. De personnalité, même.

Certes, j'ai ri de bon coeur à quelques scènes ou morceaux de dialogue, mais c'aurait pu être bien plus mordant. Et par moment, j'ai senti la caresse de l'aile du sectre de l'ennui effleurer mon visage. Brièvement. Avant de repartir sur une scène suffisament loufoque pour faire renaître mon intérêt.

Je me demande aussi pourquoi ce film vient de Madonna. Ca ne colle pas : ça aurait pu être fait par n'importe qui. Au fond, c'est plus un film sur Gogol Bordello, dont le chanteur, Eugene Hutz, occupe le rôle principal, qu'un film à thèse.  Et la musique dudit groupe qui rythme le film ajoute à son côté "à côté de a plaque". Dans le bon sens, cette fois.

Donc, c'est pas génial, mais c'est pas mauvais. 

Peut-être, au fond, que ce film applique son message : avant de réaliser une tuerie cinématographique, il faut réaliser un film moyen.

Ca vaut sa carte illimitée, ou son tarif étudiant si votre ciné est pas trop cher.
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