Be Happy (critique d'une formule marketing)
Un film qu'il est joyeusement foufou.
D'abord, je vais m'insurger contre le marketing du film, parce que j'en ai plein le dos (pour rester poli) du marketing qui vous vend un film avec une formulation forcément inexacte et réductrice. Et qui fait qu'on se sent un peu floué en sortant.
Le film est vendu avec en affiche une phrase de la critique de je ne sais plus quelle feuille de chou cinémato-critique à 2€ le numéro. A savoir : "Les Anglais ont leur Amélie Poulain".
Je me méfiais forcément. Je me doutais bien qu'on allait pas avoir une transposition du film de Jeunet à Notting Hill... Mais que ce soit à ce point différent, ça fait un léger choc.
Poppy, l'héroïne du film, n'a rien d'une Amélie Poulain. Rien. Amélie est une jeune fille sage et timide, qui boit un verre dans tout le film. Poppy, c'est une fille gentille, mais joyeusement fofolle. Insouciante, expansive, souriante. Qui, en bonne britonne, passe pas mal de temps à papoter au pub... avec un verre à la main, dont le contenu est souvent issu de fermentation de raisins.
Où alors... si, mais en version totalement réaliste, dans un quartier de Londres grisouillant. Si c'est ça que les Anglais ont comme Amélie Poulain, c'est un peu dommage pour eux.
Mais cessons là de parler d'une formule de journaliste, et parlons du film.
Le film, il est en fait assez joyeux.
Un peu foutraque à l'image de l'héroïne, une tranche de vie plus qu'un récit construit, avec des personnages un peu décalés, du clodo qui ne finis pas ses phrases à la prof de Flamenco névrosée en passant par le mniteur d'auto-école... Nan, j'ai même pas d'adjectif pour lui tellement il a des problèmes dans sa tête...
Et au milieu de ces personnages, Poppy, qui garde la banane, et qui tente de la communiquer à tous et chacun.
On a donc un film qui n'est pas une comédie potache, même si les moments amusants ne manquent pas, et qui offre une réflexion défendable sur la pertinence de garder la bonne humeur même si on arrive pas toujours à la refiler aux autres.
Ca se regarde sans déplaisir, on en ressort plutôt content, et donc ça mérite sa place de ciné sans trop sourciller.
Mais SURTOUT n'y allez pas en espérant voir un Amélie Poulain bis ou une comédie façon indé-américain à la Little Miss Sunshine. Au fond, une qualité du film, c'est aussi sa différence d'avec ceux auxquels on est tentés de le comparer.
D'abord, je vais m'insurger contre le marketing du film, parce que j'en ai plein le dos (pour rester poli) du marketing qui vous vend un film avec une formulation forcément inexacte et réductrice. Et qui fait qu'on se sent un peu floué en sortant.
Le film est vendu avec en affiche une phrase de la critique de je ne sais plus quelle feuille de chou cinémato-critique à 2€ le numéro. A savoir : "Les Anglais ont leur Amélie Poulain".
Je me méfiais forcément. Je me doutais bien qu'on allait pas avoir une transposition du film de Jeunet à Notting Hill... Mais que ce soit à ce point différent, ça fait un léger choc.
Poppy, l'héroïne du film, n'a rien d'une Amélie Poulain. Rien. Amélie est une jeune fille sage et timide, qui boit un verre dans tout le film. Poppy, c'est une fille gentille, mais joyeusement fofolle. Insouciante, expansive, souriante. Qui, en bonne britonne, passe pas mal de temps à papoter au pub... avec un verre à la main, dont le contenu est souvent issu de fermentation de raisins.
Où alors... si, mais en version totalement réaliste, dans un quartier de Londres grisouillant. Si c'est ça que les Anglais ont comme Amélie Poulain, c'est un peu dommage pour eux.
Mais cessons là de parler d'une formule de journaliste, et parlons du film.
Le film, il est en fait assez joyeux.
Un peu foutraque à l'image de l'héroïne, une tranche de vie plus qu'un récit construit, avec des personnages un peu décalés, du clodo qui ne finis pas ses phrases à la prof de Flamenco névrosée en passant par le mniteur d'auto-école... Nan, j'ai même pas d'adjectif pour lui tellement il a des problèmes dans sa tête...
Et au milieu de ces personnages, Poppy, qui garde la banane, et qui tente de la communiquer à tous et chacun.
On a donc un film qui n'est pas une comédie potache, même si les moments amusants ne manquent pas, et qui offre une réflexion défendable sur la pertinence de garder la bonne humeur même si on arrive pas toujours à la refiler aux autres.
Ca se regarde sans déplaisir, on en ressort plutôt content, et donc ça mérite sa place de ciné sans trop sourciller.
Mais SURTOUT n'y allez pas en espérant voir un Amélie Poulain bis ou une comédie façon indé-américain à la Little Miss Sunshine. Au fond, une qualité du film, c'est aussi sa différence d'avec ceux auxquels on est tentés de le comparer.