Dans la peau de Q1.

Publié le par Q1

Aujourdh'ui, tu prends ma place, lecteur, lectrice. Tu entres dans ma peau. Tu as 21 ans, le teint clair et les yeux verts. Tu mesures désormais un mètre soixante treize pour quelques 78 kilos. Tes cheveux sont longs et châtains, décolorés par le temps au bout de certaines mèches et tu portes un bouc rouquin au menton.

Là, il est 6h29 du matin. Tu dors sous ton épaisse couette du sommeil du juste qui s'est couché à minuit, et qui s'est relevé une heure plus tôt pour vidanger sa vessie. Il est 6h30. Ta radio s'allume et tu l'écoute quelques minutes en sortant du sommeil. Tu te lèves, et tu éteins la radio. Tu chopes ton pantalon sur un fauteuil et tu te diriges en bâillant vers la salle de bain. Tu te douches, te laves les cheveux et le corps. Tu sors de la douche, mets tes lentilles, remarques un début de bouton sur ton nez, mais t'en fous. Tu enfiles un caleçon, ton pantalon et un t-shirt, ainsi qu'une paire de chaussettes. Noir, noir, noir et noires. Tu te brosses les cheveux et tu sors de la salle de bain. Tu descends avaler une tasse de lait et quelques tranches de pain de mie au Nutella. Puis tu enfiles tes chaussures (noires), ta veste (grise), et tu pars à la gare.

Tu fais le trajet jusqu'à la gare sur fond de Metallica, ton train arrive et tu te rends à Paris sur fond de Children of Bodom en pensant à la voiture que tu as achetée et dont tu vas bientôt prendre possession. Tu penses aux chanceux qui dorment encore à 7h30 du mat', mais tu t'en fous au final : c'est lepremier jour où tu es seul à ton poste et tu en es plutôt content. Tu as un bon pressentiment, tu la sens bien cette journée.

Tu arrives à Châtelet, prends ta correspondance et arrive au boulot dans les temps. C'est à dire avec moins de 2 minutes de retard. Tu salues le gardien qui te rend le téléphone de service. Et tu bosses, mais tranquillou. Tu distribue les fournitures, tu trimballes des cartons de flotte, des rouleaux de papier... Et ta demi-journée de boulot se passe en vitesse.
Tu sors du taf, tu traverse la rue et tu achètes quelques accessoires en prévision d'une soirée costumée. Tu passes chez Quick, tu achètes un menu avec deux burgers pour en refiler un au premier affamé venu. Sauf que tu ne trouves pas un affamé d'ici à ton RER. Loi de Murphy oblige... Tu reprends le RER, toujours avec tes écouteurs déversant un son agressif destiné à te maintenir éveillé.

Tu arrives chez toi, après être remonté de la gare. Tu fous ton karategi à la machine pour qu'il soit propre pour la séance du soir même. Ensuite, tu ne peux pas résister à l'envie d'essayer tes accesoires de déguisement et le résultat te plait bien.
Tu passes ensuite l'après-midi à papoter avec divers amis par ordinateur interposé, tout en surveillant ton blog où les propositions s'enchaînent sur le Kestekoutt. Tu passe le karategi du lave-linge au sèche-linge, puis tu te poses dans un fauteuil et tu zappes en te reposant jusqu'à l'heure du départ pour le cours de Karaté. Tu récupères un karategi propre et sec, et tu prends la voiture. Tu arrives au Karaté à l'heure, tu enfiles ton uniforme d'élève karatéka, tu passe ta ceinture jaune autour de ta taille et tu te prépares mentalement à en baver un peu pendant une bonne heure.
Et tu en baves. Mais tu te forces. Tu obliges ton corps à faire ce qui lui est demandé, tu téassouplis, tu fais des séries d'abdos, de pompes, et des aller-retours à frapper dans le vide. Puis tu fais les exercices à deux en essayant de transmettre un peu d'envie à une ceinture blanche qui n'a pas la grosse motivation.
Enfin, après le salut final, tu rentres chez toi et tu dînes frugalement mais en arrosant bien le repas de flotte. Tu as dû enfiler un litre et demi (au moins) d'eau depuis le début du cours de karaté. Mais tu en as besoin.
Ensuite, ta soeur cadette te demande de l'aide sur un exercice d'anglais. Tu vas alors l'aider accompagné de ton fidèle ordinateur portable. Tu as alors l'idée saugrenue de raconter ta journée à la deuxième personne du singulier. Comme ça, pour voir.
Tu te connectes à l'interface de ton blog, et tu écris.

Ca commence par :" Aujourdh'ui, tu prends ma place, lecteur, lectrice..."

Publié dans Reflux d'Ego (Moâ)

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
Q
Meuh non, sot, c'est pour aider à se mettre dans ma peau.Si je voulais pécho, j'aurais pas donné les vrais chiffres :D
Répondre
T
en donnant tes mensurations, tu penses pecho?<br /> huhu.
Répondre
R
vendu ! je te suis :)
Répondre