Comme un 21 juin...

Publié le par Q1

J'avais foiré mon partiel de linguistique. Si je m'en sortais avec 7/20 ce serait un bon score. Ca craignait pas qu'un peu. Cela dit, le partiel de phonologie s'était passé un peu mieux, et comme en plus il se double d'un oral, ça devrait couler tranquille.
En attendant, moi, j'étais pas au mieux de mon moral, mais il m'est soudain souvenu que -ô joie- c'était la fête de la musique, et que cela impliquait deux choses.
D'abord, qui dit "Fête de la Musique" dit "Musique". Dans mon cas, un bon coup de tondeuse à gazon ferait l'affaire. Et qui dit "Fête de la Musique" dit "Pochtronnerie", et ça, pour oblitérer le souvenir d'un exam foireux, y'a pas mieux.

Je me retrouvais alors au croisement de la rue des Patriarches et de la rue de l'Arbalète, devant une bande de métalleux faisant des tests son. Comme ça avait l'air sympa, je suis resté dans le coin, sirotant ma Leffe devant un groupe de pop-rock dans la rue de l'Arbalète pour commencer la soirée sur une base saine.
Peu après, un groupe de rock-ska-punk-festif s'installait sur la scène de la place des patriarches.
C'est là que ça a commencé : une vague d'énergie brute, une envie de sauter partout, un besoin de relâcher une pression de plusieurs mégatonnes... Bref, un pingouin sous amphètes (c't'une expression, en fait j'étais en perfu de 1664) qui ne demandait qu'à faire la fête.

Groupie de base, j'ai sauté, chanté, beuglé, trépigné et pogoté avec qui voulait bien pendant un bon moment (une heure je pense), avant que le groupe cède la place à 4 d'jeunz armés de grattes électriques qui ont attaqué sur du metal assez classique, notamment à base de Metallica époque Kill 'Em All, ou quelques reprises issues de Garage Inc. Je sortais du bar au coin de la rue où j'étais parti vider ma vessie quand je reconnus les premières mesures de Master of Puppets. Je me rue donc pour retrouver ma place au premier rang, je commence à gesticuler un peu quand le gratteux me fait signe afin que je rejoigne le groupe au micro. Vu ma cabotinerie qui atteint des sommets quand je suis un peu alcoolisé, et le fait que j'avais une pêche monstre, je ne me suis pas fait prier, ai posé mon sac au pied du micro, et suis parti dans un trip de 5 bonnes minutes de furie pure... Ah, 'tchulé !!! C'était bon !
Peu de temps après, j'étais rejoint par Sho et Mic, puis encore un peu après par Pouc et Mily.

Là, on est entré dans la phase 2 d'une fête de la musique réussie : marcher dans Paris de concert en concert, un peu émêchés,  sous une pluie fine qui se fit apprécier (aussi loin que je suis concerné, quoi...) et profiter de la présence de potes pour raconter des conneries, beugler des chansons paillardes (oui, c'est aussi de la musique... gnéhéhéhé), et se marrer.

Bref, à chacun sa conception de la fête de la musique, la mienne c'est une errance d'ivrognes métallisés. Et ça fait bien du bien !

Publié dans Reflux d'Ego (Moâ)

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